Tabac, vers l’interdiction dans les lieux publics ?
Le Maroc compte actuellement plus de 800.000 usagers de drogue, vient de révéler le rapport de l’Observatoire national des drogues et des addictions (ONDA) publié aujourd’hui.
La prévalence moyenne de
l’usage des drogues, en dehors du tabac, est entre 4 et 5% de la population
adulte, soit un minimum de 800.000 usagers, selon le rapport annuel de
l’Observatoire national des drogues et des addictions (ONDA).
Plus de 95% de ces usagers
(quelque 750.000 personnes) sont consommateurs de cannabis, alors qu’entre
50.000 et 70.000 marocains présentent un usage problématique d’alcool, relève
l’ONDA dans sa synthèse de la situation de drogues au Maroc pour 2014.
Face à cette situation, l’étude, qui met en avant « les atouts du Maroc en matière de gestion globale de la problématique de consommation de drogues et la volonté de lutter contre ce phénomène de manière pragmatique, globale, multidimensionnelle et humaniste », recommande de mettre en oeuvre des programmes de réhabilitation communautaires et adaptés. Elle préconise aussi de mettre à exécution l’interdiction de l’usage de tabac dans les lieux publics.
Un lycéen sur cinq a déjà fumé une cigarette
il
est question également d'élaborer un programme national de prévention
diversifié et adapté culturellement, surtout pour les jeunes et les populations
vulnérables, de légiférer sur l'interdiction de la vente de tabac et de drogues
près des établissements scolaires et de créer des cellules de counseling et
d'aide psychologique dans les établissements scolaires et universitaires.
Ces mesures sont d'autant plus nécessaires que la
moitié des lycéens ont une perception banalisante de l'usage de drogues, alors
qu'un lycéen sur trois s'est vu offrir une drogue à proximité de
l'établissement scolaire, lit-on dans cette étude, qui note aussi que l'usage
de benzodiazépines détournées de leur usage médical est plutôt l'apanage des
lycéennes.
Une solution recommandée par l'ONDA
L'observatoire recommande également de créer des
programmes spécifiques de prévention et de traitement sur le lieu du travail et
dans le milieu carcéral, de renforcer la politique de réduction de risques,
d'augmenter le prix du tabac tout en contrôlant le marché noir, d'élaborer des
programmes spécifiques pour les addictions sans substances, et de lutter contre
le stigma lié à la dépendance et aux comportements d'usage.
L'étude préconise également la promotion des droits des patients dépendants d'accéder aux soins adaptés, la gratuité de soins pour les plus démunis d'entre eux, l'accompagnement des actions et initiatives de la société civile et le renforcement de la coopération entre tous les acteurs concernés par la question d'usage de drogues.
L'étude préconise également la promotion des droits des patients dépendants d'accéder aux soins adaptés, la gratuité de soins pour les plus démunis d'entre eux, l'accompagnement des actions et initiatives de la société civile et le renforcement de la coopération entre tous les acteurs concernés par la question d'usage de drogues.
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